L'ennemi qui m'aimait (La vie nous revient de l'aurore t. 1)

Category: Boutique Kindle,Ebooks Kindle,Littérature

L'ennemi qui m'aimait (La vie nous revient de l'aurore t. 1) Details

Fiction insérée dans l’Histoire avec un grand H, ce roman s'adresse tout autant à qui s'intéresse à la Seconde Guerre mondiale et l’immédiat après-guerre qu'au lecteur prêt à se laisser conduire dans un univers sensible et poétique. Le récit s'ouvre en septembre 1941 dans Bruxelles occupée et décrit la relation particulière d’un couple maudit : Manfred Kuhn est colonel de l’Abwehr, Hélène le Vaneau est poète et patriote. Il est froid, autoritaire et possessif ; elle est passionnée, indépendante et non-conformiste. L’amour entre ennemis va se décliner dans des rapports complexes et ambivalents de domination-soumission, de séduction et de haine, de gratitude et de ressentiment, de culpabilité et de remords. La seconde partie évoque les années juste après-guerre (1945-49), au temps du plan Marshall et du début de la guerre froide en Allemagne, en Belgique et en Angleterre : en Allemagne : dans un vignoble de Rhénanie palatine, sur les bords de l'Ahr; en Belgique : à Bruxelles et Liège; en Angleterre : à Londres et dans un château du Kent. Ed Nouce crée ici le roman fondateur de sa saga « LA VIE NOUS REVIENT DE L'AURORE », et les personnages récurrents de ses œuvres ultérieures. D’amour, de guerre et de paix, ces pages chantent aussi l’amitié, la réconciliation, l’amour paternel et le sentiment de la nature, dans une belle langue au style épuré et pourtant lyrique. « L'ennemi qui m'aimait » possède un charme tout particulier. Celui qui pénètre dans son univers aura du mal à le quitter. Fort heureusement, si le volume se suffit à lui-même, le lecteur peut retrouver les principaux acteurs dans les opus ultérieurs de la suite romanesque. CITATIONS de "L'ennemi qui m'aimait" : « Manfred, mon âme était mon corps, quand je t’aimais. » « Nous avons une chance imméritée. Toutes les victimes de cette guerre atroce, tous ces morts ! Et nous qui avons survécu. Pourquoi ? Pour vivre. Pour être heureux. C’est le moins qu’on puisse essayer sur cette terre. » « Il répond doucement, avec cette sorte d’avidité retenue dont elle avait presque désappris le goût. Ses cheveux aux reflets roux entre les doigts, il a les mains qui tremblent, à peine, mais elle perçoit ce frémissement contre ses tempes, qui la ravit. » « Cette offensive générale et massive est d’une ampleur incroyable : ce sera la plus grande bataille de quarante-quatre. Sur le front ouest, les Allemands engageront quarante divisions face au débarquement de Normandie et, ici, en Biélorussie, cent soixante-cinq. » « La rivière coule joyeuse et paisible, indifférente au cataclysme qui vient de se produire dans le monde des hommes. Manfred ne supporte pas cette innocence, ce contraste brutal entre la nature et lui-même. Cette dissonance. Lui est toujours dans l’horreur du retour à travers son pays maudit et dévasté par les bombes alliées. Lui est en enfer. » « Mais un jour suit l’autre. Le courage, c’est aussi endurer la pesanteur des heures et le quotidien qui vous englue. Vivre malgré tout. Désespérer puis espérer à nouveau. Se maudire. Se reprendre, se déprendre de ses amours interdites. Travailler pour s’étourdir, écrire pour oublier ou se rappeler. » « J’ai profité de toi, de ton impérieuse jeunesse et je me suis réchauffé aux flammes de ta passion. J’ai appris à dépendre de toi et à endurer ta haine. Aujourd’hui je crains de te perdre à jamais et je me révolte à l’idée que tu disparaisses de ce monde. » « La solitude ne la gêne guère, au contraire. Sa souffrance cachée s’accommode de cette intimité avec soi, de ce colloque singulier où l’on découvre ses propres failles et quelquefois aussi la force de les combattre (ou simplement de les accepter, ce qui serait même plus difficile) dès lors qu’on a pu les regarder en face.

Reviews

Il y a fort longtemps que je n'avais rencontré des personnages aussi nuancés, à la fois aussi loin et aussi près de nous. Outre les qualités de rédaction et d'imagination qui incombent à l'auteur et à personne d'autre, j'a été emportée par un tourbillon qui évoquait tout à la fois ma défunte famille et mon propre passé. Je suis filles de "Malgré-elles". Ma mère avait connu l'horreur de la transgression ultime (port obligé de l'uniforme nazi) et avait été contrainte d' effectuer des actes épouvantables. Pour ma part je me trouvais en Allemagne de l'est (D.D.R.) en 1974, année où se déroule l'action plus tard dans le cycle. Je me revois devant le mur, le jour de Noël 1973, avec une famille dont le fils croupissait dans une prison de la STASI. J'avais 18 ans et la jeunesse est cruelle. J'ai compati, puis j'ai continué ma vie, heureuse d'habiter du "bon côté". Cette saga m'a fait remettre en cause une multitude de décisions liées à mon passé et leurs conséquences. Mon plus grand plaisir serait d'échanger avec l'auteur, mais ne rêvons pas..

Komentar

Postingan populer dari blog ini

Meurtre à Canton (Grands détectives t. 1558)

Sur la route des extrêmes: Une traversée de l'Amérique du Sud

Le Vicomte de Bragelonne, tome 1